La sécurité dans le programme d'Emmanuel Macron

Selon un sondage Ifop pour les journaux régionaux du groupe La Dépêche du Midi publié le 28 septembre 2016, la lutte contre le terrorisme arrive en première place dans le classement des principales préoccupations des français en vue de l’élection présidentielle de 2017. L’ensemble des responsables politiques ayant l’ambition d’arriver à l’Elysée en mai prochain est prévenu, et tous ont plus ou moins déjà présenté certaines propositions.
Parmi eux, Emmanuel Macron, sur le site Vision Macron, expose selon un plan logique son diagnostic et ses solutions.

Un constat qui tient en trois symptômes :
► l’installation structurelle d’une menace terroriste tout d’abord (d’où viennent les terroristes qui ont frappé la France ? Comment en sont-ils arrivés là ? Quelles problématiques cela met-il en évidence ? Pourquoi cela reste-t-il sans réponse ?) ;
► des réponses policières et judiciaires insuffisantes (un surmenage des effectifs de police et de justice face à un risque terroriste toujours plus grand ; les fruits d’une politique idéologique de droite qui a éteint les réseaux opérationnels mis en place au plus près des environnements urbains) ;
► un arsenal législatif qui s’avère suffisant (Emmanuel Macron critique les postures de certains politiques qui promettent une inflation de la loi pénale pour remédier à l’insécurité ; pour lui, l’arsenal législatif a subi de nombreux et profonds changements au fur et à mesure des années pour répondre à cette insécurité grandissante, le droit commun suffit ; enfin, l’état d’urgence doit être stoppé.).

Pour trouver une solution à ces problèmes, Emmanuel Macron estime que réaffirmer une base de principes est indispensable avant de penser aux propositions. Tout d’abord, en prolongement de son idée de stopper l’état d’urgence, il appelle à la mise en place d’une « société de la vigilance » qui responsabiliserait les citoyens et les ferait agir de concert. Ensuite, il faut solidifier la primauté de l’Etat de droit en refusant toute réponse jugée trop sécuritaire et qui n’apporterait aucune réponse concrète. Enfin, la justice se doit d’être « intransigeante » et pour cela, une réforme doit être conduite pour parvenir à l’application concrète et immédiate des peines prononcées.

Ceci dit, le candidat pose sur la table certaines propositions censées permettre d’assurer la sécurité du pays. Dans un premier temps, il souhaite restaurer la police de proximité, supprimée sous le quinquennat de Sarkozy. Cette sécurité de proximité est selon lui indispensable à la cohésion sociale et elle doit être pensée dans la durée, avec des moyens suffisants. Cet échelon local fera partie d’un maillage territorial de renseignement permettant de lutter contre la radicalisation « en démantelant les réseaux djihadistes » en centralisant les données de masse recueillies au sein d’une cellule spécialisée rattachée au conseil de défense. Enfin, l’aspect « effectifs » est étudié avec une volonté de former 10 000 fonctionnaires de police et de gendarmerie supplémentaires, en plus des 9 000 déjà prévus mais toujours en cours. L’organisation actuelle de nos forces armées doit être conservée « même après Sentinelle », en l’associant à la nouvelle vague d’embauches prévue.

Mis à jour le 09 février 2017