La sécurité dans le programme de Benoît Hamon

Le programme de Benoît Hamon insiste principalement sur la prévention de la criminalité et les réformes à mettre en œuvre dans la police et dans le renseignement. Il a fait de la limitation du recours aux procédures d’urgence, l’un des points les plus importants de ses propositions sur la sécurité, réaffirmant sa crainte d’un « état d’urgence » permanent.

En ce qui concerne la police, le candidat socialiste est partisan d'un apaisement des relations entre les agents et la population. Selon le candidat, la police de proximité doit faire son retour. Ce mode de fonctionnement créerait de la confiance tout en permettant aux policiers de se familiariser avec le terrain et les habitants. Il compte sur cette mesure pour favoriser un climat social plus clément tout en permettant la recherche de « signaux faibles », de radicalisation notamment. Il dit rester particulièrement vigilant sur la question des discriminations et des violences policières. Il veut notamment créer l’obligation pour les policiers de délivrer un récépissé suite à un contrôle d’identité afin de lutter contre le contrôle au faciès. Cette mesure avait été rejetée par Manuel Valls lorsqu’il était Premier Ministre.

Pour renforcer l’efficacité des forces de police, Benoît Hamon souhaite la création de 1000 postes supplémentaires et des remplacements systématiques lors de départs à la retraite. Il souhaite concentrer les effectifs dans les zones où les « besoins criants » existent et délivrer une prime aux agents opérants dans les zones les plus difficiles.

En préconisant la légalisation et la distribution contrôlée du cannabis, il compte transférer les 568 millions d’euros alloués à la répression, à la prévention des risques liés à sa consommation.

En outre, il souhaite que le budget commun alloué à la défense et à la sécurité représente 3% du PIB à la fin de son mandat (contre 1,8% pour le budget actuel de la défense).

Concernant la défense, Benoît Hamon propose une meilleure coordination des stratégies de défense européennes, tout en souhaitant que le budget attribué à la défense ne soit plus soumis aux règles européennes en matière de déficit.

Mis à jour le 11 février 2017