La sécurité dans le programme de Philippe Poutou

En ce qui concerne le thème de la sécurité, le NPA et Philippe Poutou sont à mettre en opposition avec les plus gros partis, qui prônent un renforcement des mesures de sécurité. Le parti critique en effet activement la situation d’état d’urgence qui semble faire l’unanimité en dehors des cercles d’extrême gauche. Selon eux en effet, l’état d’urgence serait pour l’Etat un prétexte pour augmenter les effectifs de police et renforcer leur équipement tout en encadrant la population, et notamment les manifestations. Le NPA a vivement condamné la répression de manifestations relatives à la loi travail, et notamment l’arrestation et l’assignation à résidence de certains militants. D’une façon plus générale, le NPA est profondément opposé à un élargissement des mesures de sécurité. Il propose de réduire les fonds alloués à la sécurité pour se concentrer sur la diminution des inégalités sociales, sur l’éradication de la pauvreté et la réduction du chômage. Cela passerait par la suppression de certaines sections de la police et de la gendarmerie, notamment le police municipale et la BAC (Brigade Anti-criminalité). De plus, le parti souhaite mettre en place des mesures visant à limiter les dérives racistes et autoritaires des forces de l’ordre. Le programme du NPA est donc profondément anti-sécuritaire, et souhaite diminuer le budget dédié à des mesures de sécurité exagérément mises en avant en faveur des mesures sociales. Dans la logique du parti, une diminution de la pauvreté entraînerait mécaniquement une diminution de la délinquance, et donc limiterait les besoins en mesures de sécurité intérieure.