Emmanuel Macron populaire malgré les attaques de ses détracteurs

Malgré les critiques de ses opposants notamment avec l’affaire de l’argent de Bercy, Emmanuel Macron reste l'un des candidats les plus populaires de l’élection 2017 d’après les sondages. Dans un contexte de scandale politique avec François Fillon et de division de la gauche, le leader du mouvement En Marche ne recule pas mais gagne des électeurs des différents partis.
 

Un mois de janvier en eaux troubles pour Emmanuel Macron

Depuis 1981, le mois de janvier amène assez souvent des turbulences pour les favoris des sondages en période d'élection présidentielle. Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle avec la sortie d’un livre, Dans l’enfer de Bercy écrit par deux journalistes Marion L’Hour et Frédéric Says. L’ouvrage explique qu’Emmanuel Macron « a utilisé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère » avant qu’il n’annonce sa démission du gouvernement le 30 août 2016…C’est-à-dire au moins 120 000 des 150 000 euros que contenait l’enveloppe annuelle. L’hypothèse retenue par l’opposition qui s’est emparée de la polémique est que le candidat d’En Marche aurait utilisé cet argent public comme un tremplin pour En Marche ! en vue de la campagne présidentielle à venir.
La contre-attaque du leader du mouvement ne s’est pas fait attendre : d’abord en marge d’un déplacement au Liban lors duquel le jeune candidat a mis en garde les députés de l’opposition en brandissant la menace de la diffamation. Ensuite, plus officiellement via un communiqué de son mouvement où il assure n'avoir pas dépensé "aucun centime" pour son mouvement.

...Pourtant sa dynamique de campagne se maintient

Ces allégations apparaissent alors que le candidat d’En Marche a le vent en poupe. D’un côté, un véritable appel d’air dans la majorité socialiste qui, après les résultats définitifs de la primaire de la Belle Alliance qui a vu Benoît Hamon sortir vainqueur, se retrouve orpheline de beaucoup d’élus socialistes. Cette situation a obligé les porte-paroles d’Emmanuel Macron à monter au créneau en mettant en garde les opportunistes sur la cohérence de leur venue avec le projet défendu en vue de l’élection présidentielle.
Une arrivée massive de parlementaires socialistes inquiète effectivement au sein de l’état-major d’En Marche dans la mesure où la stratégie d’attraction de Macron repose sur une position anti-parti traditionnel. L’échéance présidentielle laissera en effet place aux élections législatives qui devront constituer la nouvelle majorité parlementaire et donner les ressorts suffisants à l’exécutif pour manœuvrer aisément sa politique nationale. La ligne directrice pour la sélection des candidats aux sièges de parlementaires repose sur 5 critères : renouvellement, parité, probité, pluralité politique et accord avec le projet en signant un « contrat avec la Nation ». « La moitié au moins seront des nouveaux candidats, qui viennent de la société civile, qui viennent de la vie active. » a expliqué Monsieur Macron.
L’opinion, de son côté, semble réceptive à la campagne du jeune candidat. De nombreux sondages récents donnent Emmanuel Macron en deuxième position au 1er tour, derrière Marine Le Pen. Le 1er février par exemple, un sondage Elabe pour Les Echos et Radio Classique donnait Macron deuxième à 23% devant François Fillon à 20%. Mêmes résultats pour un sondage du 6 février OpinionWay pour les mêmes journaux. A moins de trois mois du premier tour, la tendance est néanmoins à la prudence étant donné qu’un autre sondage du 1er février Ifop-Fiducial pour Paris Match, I-Télé et Sud Radio donnait encore François Fillon deuxième à 21% devant Emmanuel Macron à 20% et derrière Marine le Pen à 24%. Preuve de la volatilité des intentions de vote des électeurs.
 

Rédacteur : Simon Brenot

Mis à jour le 11 février 2017