Portrait de Philippe Poutou

Philippe Poutou est un syndicaliste de 49 ans, également ouvrier dans le secteur automobile, dans l’usine Ford de Blanquefort. Il est principalement connu pour avoir été le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste lors de l’élection présidentielle de 2012, durant laquelle il a collecté 1,15% des voix. Il a la particularité de ne pas être un professionnel de la politique, comme l’était son prédécesseur Olivier Besancenot: il continue de travailler à l’usine en dehors de ses interventions dans les médias et de sa campagne. Il est d’ailleurs le représentant de la CGT dans son entreprise, et a participé à des actions visant à empêcher la disparition de nombreux emplois dans cette même usine. Les emplois y sont toujours menacés, et les ouvriers ont d’ailleurs planifié une grève le lundi 23 janvier  2017 pour montrer leur opposition vis-à-vis de la politique de l’entreprise Ford en Europe. La pensée de Philippe Poutou est empreinte d’anticapitalisme, et les principales mesures de son programme visent à une réduction significative de la fraude fiscale et une amélioration des conditions de vie de la population: il était en effet en première ligne des manifestations contre la loi travail en 2016, puis en faveur d’une généralisation de la retraite à 60 ans et souhaite même que le niveau de pénibilité du travail exercé puisse permettre de partir avant cet âge. Il est en faveur d’une politique profondément sociale et s’oppose à la politique des « possédants, des banquiers, des capitalistes ». Il souhaite que la culture, la santé, les transports soient gratuits et accessibles à tous.
Cependant, la candidature de l’ouvrier anticapitaliste à l’élection présidentielle n’est pas garantie: sur les 500 signatures nécessaires à la validation de sa candidature, seulement 200 auraient été collectées pour le moment.