« Côte » coiffée ou « cote » chapeau bas ?

Il y a « côte » et « cote ». Les frères de la côte étaient les pirates du temps de la marine à voile. Les pirates modernes qui opèrent à la bourse se préoccupent plutôt de la cote des actions.


Si vous mettez un chapeau (circonflexe) à «cote» quand il ne le faut pas,
c'est votre cote qui va baisser… et il faudra remonter la côte (pour que la cote remonte).
(Crédit photo : Pixabay, domaine public)


Les politiques n'ont plus la cote (sans accent : coter, cotation), même s'ils ont (on le leur souhaite) toutes les côtes (la côte qu'on monte avec peine, le côté) en bon état. La cote peut servir pour des références (cote — marque ou repère — sur un plan, cote d'un dossier d'archives). Dans les grands vignobles, les côtes porteuses des crus les plus prestigieux sont cotées. Mais on n'a point coté le point de côté. En revanche, les plus célèbres côtes du Tour de France cycliste sont cotées selon le degré de difficulté.
Autrement dit, quand il fait grand soleil et qu'on monte une côte à pied, il vaut mieux un chapeau contre l'insolation. C'est pareil quand on bronze sur la côte (ou la Côte, pour parler plus spécialement de la Côte d'azur). En revanche, s'il s'agit de voir si la cote d'une action ou d'une personnalité monte ou descend, un crayon suffira… ou un graphique, mais pas un accent circonflexe !
La CÔTE est toujours quelque chose de physique (une montée de terrain, un os), et l'accent suit si l'on tourne de côté. La COTE, elle, est toujours symbolique, appréciative ou dépréciative, quantitative ou qualitative. Mais elle se situe sur une échelle.

Rédigé par Luc Bentz
01/12/2017

Mis à jour le 03 décembre 2017