Poèmes d'une étudiante : Myrtille Vignes

   

Petite poupée de cire


Ce n’était rien, juste une petite robe de scène !
Mais en réalité, c’est tellement plus grave !
Je te le dis : « Je sais que tu m’aimes ! »
Mais, sache le, cette fois, c’est grave !
Poupée de femme, «femme-autre»,
Voilà, c’est cela que je suis devenue !
Qui suis-je vraiment ? C’est cela que j’ignore !
Je suis à la recherche de mon identité perdue !
Poupée de cire, «femme-autres»,
Je ne suis plus qu’une statue de glaise !
Modelée par des mains aux volontés contradictoires !
Voilà sans doute l’origine de mon malaise :
Une gentillesse obligatoire
Et une obéissance castratrice.

 

  
   

Balade sur une nuit d'amour hors du commun


N’oublie pas, mon Joseph, cette nuit !
Cette nuit, sur la plage, pour fuir ton baiser !
En dauphin, je me suis transformé !

N’oublie pas, mon Joseph, cette nuit !
Tu me poursuivais dans les flots, quel ennui !
Hop, cette fois, je deviens aigle !

N’oublie pas, mon Joseph, cette nuit !
Mâle fou de désir, avec moi, tu voulais t’unir !
Je deviens donc serpent face à ta poursuite !

Joseph, mon prince des amours,
Par pitié, modère tes désirs, Ne recherche plus mes atours
Je vais loin de toi chercher d’autres plaisir !

 

 

 

   

Dire "pardon"


A Bérénice et à tous ceux que j’ai pu offenser

Un simple mot.
Pourquoi est-ce donc si pénible ?
J’aurais dû le dire plus tôt.
C’est vrai, je suis un peu coupable !
A présent, je comprends
Alors qu’il est trop tard !
Ne partez pas, heureux temps !
Pour te plaire, j’ai toujours eu un temps de retard.
Avec toi, je marche toujours de travers.
Je ne respire pas à ta hauteur.
J’agis comme je parle, c’est-à-dire à l’envers.
Mais tu ne reviendras pas, quel leurre !
Je voudrais prendre le temps à revers !
Mais mon rêve s’est brisé comme du vers.

Mis à jour le 29 mars 2019