L'économie dans le programme de Jean-Luc Mélenchon

Protectionniste et interventionniste, le programme économique de Jean-Luc Mélenchon n’a pas réellement varié depuis 2012. Son résumé en quelques points  :
► L’augmentation immédiate du SMIC net mensuel, afin qu’il arrive à 1326 euros net pour 35 heures.
► Le remboursement intégral de la sécurité sociale. C’est-à-dire la prise en charge à 100% des frais médicaux.
► L’abrogation de la Loi Travail, dit «  Loi El-Kohmri  », votée le 9 août 2016 à l’initiative du gouvernement de Manuel Valls.
► L’instauration de la «  règle verte  ». Jean-Luc Mélenchon la définit comme le fait de «  ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut nous donner  ». On voit donc une limitation affichée dans l’exploitation des ressources naturelles, et à fortiori une régulation volontaire du marché, qui s’inscrit dans la lignée des partisans de la décroissance. Une position écologique radicale et revendiquée, qui n’apparaissait pas dans le précédent programme de Mélenchon en 2012.
► Le refus du TAFTA, le traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe en préparation depuis 2009 et qui est toujours actuellement en négociation. Jean Luc Mélenchon, déjà hostile à ce traité en 2012, n’a pas changé sa position.
► Mettre en avant l’économie maritime. Jean-Luc Mélenchon est convaincu que la mer est le secteur du futur et souhaite un investissement massif dans le secteur maritime, que ce soit dans les énergies renouvelables (barrages, hydroliennes, etc…), les ressources alimentaires (contrôle des zones de pêches) ou encore pour renforcer ses atouts géopolitiques et militaires. D’autant plus que la France est le 6ème plus grand pays de la planète si l’on compte ses territoires maritimes.
► Mélenchon souhaite le rachat de la dette souveraine des Etats européens, donc y compris la France, par la Banque Centrale Européenne. Il décrit la dette de la France comme de la «  rigolade  » et estime que cette dette «  ne sera jamais payée  ».
► Une allocation d’autonomie pour les 18-25 ans, «  sous conditions de ressources et de formations  ». Loin du revenu universel, auquel Jean-Luc Mélenchon n’est pas favorable, cette mesure reste assez floue quant à ce que sont les « ressources  » et les «  formations  ».

Mis à jour le 01 mars 2017